top of page
Writer's pictureYalina Tran Huynh

Vietnam

Updated: Jan 11, 2022


 

Good morning Vietnam! Em có phải nói tiếng Việt không? Cuộc sống thật đẹp! Bạn phải sống! Mon pays de coeur, mes origines et mes racines! Je resterai une femme des îles du Sud.

 

"Saigon time was fourteen hours off, although if one judged time by this clock, it was we who were fourteen hours off. Refugee, exile, immigrant–whatever species of displaced human we were, we did not simply live in two cultures, as celebrants of the great American melting pot imagined. Displaced people also lived in two time zones, the here and the there, the present and the past, being as we were reluctant time travelers. But while science fiction imagined time travelers forward or backwards in time, this timepiece demonstrated a different chronology. The open secret of the clock, naked for all to see, was that we were only going in circles." ~ Viet Thanh Nguyen
 

Il m'a fallu des années avant de pouvoir revenir dans mon pays. Étant réfugié politique, je ne disposais pas d'un passeport mais d'un titre de séjour. Je pouvais voyager dans certains territoires sauf le Vietnam. Il m'était difficile de sortir en dehors de l'Europe avec un statut d'apatride. Je passais toujours vingt minutes aux aéroports avec des agents qui me posaient des tonnes de questions. Ils avaient toujours peur que j'entre clandestinement dans leur pays et que j'y reste! Puis, avec mon appareil photo, je leur semble être "une journaliste" jusqu'à ce que je leur montre mes photographies de touriste! Il m'est déjà arrivée d'atterrir dans un poste de police juste pour ça! Ma mère me demande toujours de ne pas traîner dans la jungle profonde, c'est pour éviter de tomber sur des Viet Minh. Ils n'apprécient pas ceux qui ont fait le choix de fuir leur pays durant les guerres. Elle connaît mon âme aventurière... c'est-à-dire, à mettre mes pieds là où je ne devrais pas et de partir sans prévoir de retour! Je vous laisse découvrir l'histoire du Vietnam. Elle serait beaucoup trop longue à raconter.

Enfant bilingue, je parlais le vietnamien à la maison et le français à l'extérieur. C'était le choc des cultures de deux mondes totalement distincts. Ma mère insistait sur mon accent car la langue vietnamienne est simplifiée grammaticalement. Nous ne conjuguons pas les verbes par exemple. C'est la prononciation qui est très importante puisqu'un accent plus aigu ou plus grave change radicalement la signification du mot. Elle faisait bien puisque les habitants ne me considèrent pas comme une étrangère. Ils sont très étonnés quand je leur annonce que je n'ai pas grandi au pays.

Notre amour pour la nourriture... notre point sensible. C'est toujours un vrai plaisir de nous rejoindre entre cousines, avec ma petite famille ou en bande d'ami(e)s tout autour d'un bon Phở ou d'un buffet! La gastronomie et le culinaire, c'est dans notre sang. Là où c'est le plus drôle, c'est que je cuisine plus des plats italiens que vietnamiens. Mon frère cuisine bien sénégalais! Pour ma gourmandise, rien de mieux que des pâtisseries françaises. Ça aurait pu être mon deuxième métier à vrai dire mais je n'ai pas la patience. J'ai tellement de choses à faire que je n'ai que vingt quatre heures pour tout boucler. Il n'est pas évident de faire de gros plats quand on change souvent d'endroit. Je ne prévois jamais où je serai demain.

J'ai sillonné les paysages du Nord au Sud jusqu'à l'île de Phú Quốc. Parfois, il nous arrivait de faire six heures de bécane et de crever un pneu sur la route. On mangeait dans les villages les plus reculés pour moins de cinquante centimes. C'est en séjournant à Sapa chez le peuple Hmong que j'ai énormément appris sur moi-même. Quand vous savez que le froid et le peu d'eau c'est leur vie quotidienne. Ils n'avaient que leurs cœurs pour tout réchauffer.




" If in our daily life we can smile, if we can be peaceful and happy, not only we, but everyone will profit from it. This is the most basic kind of peace work." ~ Thich What Hanh
 

J'étais partie pour un projet qui me tenait à cœur avant qu'on ait tenté de me le détruire en commençant par ma personne. Je ne compte pas abandonner et au contraire, merci de m'avoir indiqué le bon chemin à prendre. Je tiendrai mes rêves jusqu'au bout: construire autonome et écologique en bambou avec mes terrains libres pour les animaux.



 
" The people of Vietnam, north and south, seek the same things. The shared needs of man, the needs for food and shelter and education, the chance to build and work and till the soil, free from the arbitrary horrors of battle, the desire to walk in the dignity of those who master their own destiny. For many painful years, in war and revolution and infrequent peace, they have struggled to fulfil those needs. It is a crime against mankind that so much courage, and so much will, and so many dreams, must be flung on the fires of war and death. How many men who listen to me tonight have served their nation in other wars? How very many are not here to listen? The war in Vietnam is not like these other wars. Yet, finally, war is always the same. It is young men dying in the fullness of their promise. It is trying to kill a man that you do not even know well enough to hate. Therefore, to know war is to know that there is still madness in this world. " – Lyndon Johnson
 


26 views0 comments

Recent Posts

See All

Mexico

Spain

Comments


bottom of page